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Voici Nono
Ces deux ânesses ont eu six ans en Mai , je les ai achetées à l'âge de 6 mois , tout juste sevrées ...
Elles vivaient en groupe avec cinq autres ânes et je n'ai pas souhaité séparer les deux demi soeur de père.
Seulement je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m'occuper d'elles ni même penser qu'il fallait que je les éduque comme on le ferait avec un chiot .
Elles partageaient un grand pré avec trois brebis et les poules ,et nous n'avions pas de contact si ce n'est visuels quand j'apportais le foin , la paille . Elles me semblaient parfaitement heureuses et pas du tout en manque d'affection mais j'avais constaté que ma seconde fille avait un rapport privilégié avec Nono la plus claire .
A partir de ce moment , j'ai eu envie de prendre le temps de m'occuper d'elles mais je ne savais pas du tout comment m'y prendre ...
Nous habitons un petit village ( hameau ) de quelques dizaines de maisons et il se trouve que les habitants de trois d'entre elles possèdent des ânes .
Notre voisin a deux beaux jeunes mâles pas castrés mais pas embêtants ( pour le moment)
Pelage d'été
Une autre voisine , Suzanne , a elle aussi deux jolies ânesses qu'elle éduque dans le projet de faire de l'attelage .
Elles s'appellent Mary et Princesse.
Suzanne m'a gentiement proposé de m'aider à éduquer les miennes, j'ai biensur accepté.
Nous avons donc commencé par attraper Nono , elle était la seule à avoir le licol .
Un peu méfiante au départ elle a accepté de répondre à mes demandes : marche , arrète ou stop . Grosses caresses à chaque fois .
Au début mon problème c'était qu'elle s'arretait , Suzanne m'a montré qu 'il fallait que j'esquisse un pas vers l'arrière en la touchant de ma baguette sur sa fesse derrière moi et ça repart !!
Elle comprend très vite ce que je demande , je suis ravie de l'évolution . Tous les jours un petit peu , beaucoup de caresses , de brossage . Je lui demande également de me donner ses pattes pour que cela devienne naturel pour elle de se faire parer les pattes .
Est venu le jour où il a vraiment fallu changer les ânesses de pré et pour cela , je souhaitais que Fanny ait son licol . Guy m'a donc aidé à les mettre sous le cabanon afin de la prendre à la corde et lui mettre son licol . Ca s'est plutôt bien passé et nous les avons descendues toutes les deux non sans avoir fait un petit tour dans le chemin derrière .
Guy avec Fanny qui est plus costaude et moi avec Nono la rikiki .
Depuis qu'elles sont arrivées dans le pré du bas , elles ne se laissent plus attraper,il faut à chaque fois les faire venir dans un angle et les coincer pour les saisir au licol .
Nous avons fait deux autres promenades depuis qui se sont bien passées mais on n'imagine pas tout ce à quoi elles sont sensibles et là je me rend compte le travail que cela demande de les désensibiliser à une voiture qui passe lentement , une voiture qui passe vite , un camion , une moto ... d'autres ânes derrière une clôture qui tient à peine , des poneys dont l'étalon est fort interessé de dire bonjour de plus près aux jeunes demoiselles , aux trois belles juments de course, immenses , qui galopent comme des folles ,ce qui panique la compagnie des longues oreilles.
Elles ont peur des chiens qui aboient aussi ,du gamin qui passe en vélo de mon chien qui n'arrète pas de gémir de joie en sautant devant nous ... BREF !! tout un boulot mais un régal quand enfin elles ne tirent plus sur la longe et qu'on peut les laisser aller à leur pas .
J'aimerai bien qu'un jour nous puissions partir en promenade avec Suzanne et ses ânesses ou même avec les enfants , à arpenter les chemins de randonnée si nombreux alentours .
Ca se fera je pense , laissons le temps au temps !